Les ministres de l’Environnement et du Climat du G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Royaume-Uni et Japon) sont en conclave à partir de ce lundi 29 Avril 2024 ; pendant deux (2) jours sous la présidence italienne à Turin en Italie.
Il s’agit pour les 7 plus grandes économies du monde, de réfléchir sur la transition énergétique et le financement de cette transition ainsi que l’aide à la transition dans les pays en voie de développement.
Le G7, qui représente 10% de la population mondiale et 40% du PIB, est responsable de 25% des émissions de CO2 du système énergétique mondial, selon un rapport publié l’an dernier par l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Au cours de cette rencontre, les pays riches vont tenter de s’accorder sur leur niveau d’ambitions pour protéger la planète. Selon Gaïa Febvre, responsable politiques internationales au Réseau Action Climat : « Ce qu’on attend de ce G7, c’est les signaux forts de concrétisation des engagements qu’on a pu avoir à la COP 28 autour de la fin des énergies fossiles, la nécessité du triplement des énergies renouvelables et du doublement de l’efficacité énergétique. On attend également des éléments concrets sur les enjeux financiers » , estime-t-il.
Mais pour l’instant, le Japon et les États-Unis notamment ne sont pas prêts à s’engager sur une date de sortie du charbon, l’énergie fossile la plus polluante. Les deux pays en sont encore trop dépendants.
Autre point chaud : aucun État ne veut s’engager à payer les centaines et centaines de milliards de dollars nécessaires à la transition énergétique dans le monde, malgré la responsabilité historique des pays du G7 dans le changement climatique actuel. « On entend ces pays dire « attendez, ça ne peut pas être toujours les mêmes qui payent ». Donc on est toujours sur cette fracture de qui est-ce qui peut et qui doit contribuer », constate Gaïa Febvre.
Cette question sera d’ailleurs au cœur des négociations lors de la prochaine COP, à la fin de l’année, en Azerbaïdjan.
Source : RFI