Vingt-quatre heures après l’enlèvement de l’activiste Abdoul Sakho à Conakry, une avalanche de réactions fuse aussi bien des milieux politiques que diplomatiques. La dernière en date est celle de l’ambassade des États-Unis à Conakry.
Dans un communiqué rendu public, les États-Unis ont exhorté les autorités guinéennes à ouvrir une enquête afin de faire la lumière sur cette affaire et d’établir les responsabilités.
« L’ambassade des États-Unis à Conakry est profondément préoccupée par les témoignages selon lesquels des individus masqués et armés, apparemment vêtus d’uniformes des forces de sécurité guinéennes, ont enlevé de force Abdoul Sakho à son domicile tôt mercredi matin. Nous appelons le gouvernement guinéen à mener une enquête rapide et approfondie sur cet évènement, afin d’identifier les responsables et garantir le respect des procédures légales (…).
Nous demandons également une transparence totale sur toute information concernant la situation de M. Sacko » peut-on lire dans le communiqué.
Dans le même sillage, l’ambassade a dénoncé les nombreuses arrestations de journalistes et d’acteurs de la société civile en Guinée.
« La recrudescence des détentions de journalistes et de leaders de la société civile est une tendance préoccupante, contraire à la vision déclarée de la Guinée d’un avenir démocratique et prospère fondé sur l’État de droit. En tant que partenaire de la Guinée dans sa transition vers un ordre constitutionnel, les États-Unis réaffirment leur engagement à soutenir les principes démocratiques et les libertés fondamentales auxquels aspirent les Guinéens », peut-on lire.
