Ce vendredi 25 avril, c’est la journée internationale de lutte contre le paludisme. Une maladie qui sévit en grande partie sur le continent Africain avec près de 600 000 morts, selon les chiffres de l’année 2023.
En dépit de l’engagement de la communauté internationale à éliminer la maladie d’ici à 2030, cette promesse risque de ne pas être tenue. Ceci a cause notamment du retrait de l’aide américaine depuis l’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump.
En 25 ans, les investissements dans la lutte contre le paludisme ont permis d’éviter 2 milliards d’infections et 13 millions de morts, surtout en Afrique, qui concentre la quasi-totalité de la charge de la maladie.
Selon Philippe Duneton, le directeur d’Unitaid, organisation chargée de faciliter l’accès aux traitements contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, « La menace majeure, c’est le problème de la résistance, la résistance des moustiques aux insecticides et la résistance du parasite aux médicaments. Dans ces deux cas, il est absolument indispensable d’avoir de l’innovation » soutient-il.
Des innovations, il y en a eu ces dernières années notamment, les nouvelles moustiquaires imprégnées avec deux insecticides au lieu d’un, un deuxième vaccin antipaludique et même aux recherches pour rendre le sang humain toxique pour les moustiques.
Mais la poursuite des travaux de recherche et d’innovation dans la lutte contre le paludisme risque bien de s’estomper avec le gel des financements imposés par Donald Trump.
Ceci étant, beaucoup de pays parmi les plus touchés par le paludisme vont bientôt entrer dans la saison des pluies. Et d’après le consortium de chercheurs du Malaria Atlas Project, une année de gel complet des financements américains engendrerait 15 millions de cas de paludisme en plus, et 107 000 décès supplémentaires.
Source : RFI
