Plus d’une semaine après l’entrée en vigueur du mot d’ordre de grève décrété par l’intersyndicale de l’éducation, les perturbations se poursuivent dans de nombreux établissements scolaires sur l’ensemble du territoire. Les cours restent fortement perturbés, aussi bien à Conakry que dans plusieurs villes de l’intérieur du pays.
Ce lundi 08 décembre 2025, la situation a été particulièrement tendue. Plusieurs écoles ont été le théâtre d’affrontements sporadiques entre élèves des établissements publics et privés, mais aussi avec les forces de l’ordre. Des incidents ont notamment été signalés à Conakry et dans plusieurs localités de l’intérieur du pays, dont Kankan, en Haute Guinée.
Fait notable, cette crise dans le sous-secteur du préuniversitaire intervient en pleine campagne électorale pour la présidentielle du 28 décembre 2025.
Alors que l’éducation traverse une période de blocage sans précédent, la mobilisation du grand public autour de la campagne semble étonnamment faible, créant un contraste saisissant entre l’enjeu électoral et les préoccupations sociales immédiates.
La grève des enseignants, qui s’enlise jour après jour, met en lumière le malaise profond qui secoue le secteur éducatif guinéen.
Entre tensions dans les écoles et désintérêt apparent pour la campagne électorale, le pays se trouve confronté à une double crise : celle de l’éducation et celle de la confiance citoyenne.
Reste à savoir si les autorités et les partenaires sociaux parviendront à désamorcer cette crise avant qu’elle ne prenne une tournure encore plus préoccupante.
