La campagne électorale en vue de l’élection présidentielle prévue ce dimanche 28 décembre a officiellement pris fin le jeudi 25 décembre. Une clôture sans éclat, marquée par une mobilisation inhabituellement faible, loin des grandes effervescences populaires qui ont caractérisé les précédents rendez-vous électoraux du pays.
Pour de nombreux observateurs, le manque d’engouement s’explique en grande partie par la faiblesse de l’enjeu politique. L’absence des principales figures de l’opposition sur la ligne de départ a contribué à installer un climat de résignation et à nourrir l’idée d’un scrutin peu compétitif.
Donné grand favori d’une élection que certains considèrent comme jouée d’avance, le chef de la junte, Mamady Doumbouya, n’a pas battu campagne au sens classique du terme. Une posture inédite dans l’histoire politique récente de la Guinée. Le candidat a plutôt choisi de déléguer l’animation du terrain à ses ministres et à de hauts responsables de l’administration publique.
À l’inverse, des candidats comme Abdoulaye Yéro Baldé et Faya Millimono ont opté pour une stratégie de proximité, allant à la rencontre des électeurs dans plusieurs villes de l’intérieur du pays, avant de boucler leur campagne ce jeudi 25 décembre 2025 dans la haute banlieue de Conakry.
Privée de ses principaux ténors politiques, cette présidentielle peine ainsi à susciter attentes et passions au sein de la population.
À 2 jours du scrutin, les états-majors politiques sont désormais soumis au silence électoral, laissant place au verdict des urnes.
