À Conakry, se déplacer relève souvent du parcours du combattant. Dans une capitale où le transport urbain demeure mal organisé et où l’État brille par son absence, les habitants doivent compter sur des moyens de fortune pour leurs déplacements quotidiens.
Mais la situation se complique davantage lors des déplacements des hautes autorités. À chaque sortie du président de la junte ou à l’occasion de la réception d’hôtes de marque, plusieurs artères principales sont systématiquement bloquées à la circulation. Ces fermetures temporaires entraînent d’énormes embouteillages, paralysant une grande partie de la capitale.
Ce scénario, devenu récurrent, alimente la frustration des citoyens déjà confrontés à un trafic dense et chaotique. Beaucoup dénoncent une gestion à deux vitesses de la mobilité urbaine, où les impératifs du protocole semblent l’emporter sur l’intérêt collectif.
En attendant la mise en place de véritables politiques publiques en matière de transport et de fluidité routière, les usagers de Conakry continuent de subir les aléas d’une circulation souvent dictée par les exigences du pouvoir plutôt que par celles du quotidien.
